Douk Saga, né le 22 mai 1974 à Yamoussoukro, Lacs et mort le 12 octobre 2006 à Ouagadougou, Centre, est un chanteur et acteur ivoirien. Surnommé « Président », il a eu sur la culture musicale une influence considérable. Pionnier du coupé-décalé – qu’il contribue à populariser d’abord en Côte d’Ivoire puis à travers l’Europe – et du marketing musical, il est considéré comme un artiste africain majeur du XXIe siècle.
Il laisse le souvenir d’une carrière brève et fulgurante, marquée par la promotion d’un modèle hédoniste et désinvolte, avec son groupe musical, la Jet Set ivoirienne, il est perçu par ses fans comme le créateur de la danse et du genre musical ivoirien dit coupé-décalé, renommé en Afrique ainsi que dans quelques pays européens et américains.
Depuis 2003, l’on lui a attribué la promotion sur les bords de la lagune Ébrié des concepts du coupé-décalé et du travaillement. Le travaillement consiste à jeter des coupures de billets de banque sur une personne ou un artiste pour l’encourager. Il consiste également à faire voir la personne qui « travaille ».
Les premiers pas de danse du décalé-coupé ont été créés depuis les boîtes de nuits parisiennes par la bande à Douk Saga, Le Molare, Lionel Patasse dit LP le propriétaire des dossiers d’Abidjan, Andy Cacharel, affirment ses partisans. Il s’agit de jeunes aimant bien s’amuser et aimant faire parler d’eux partout où ils passent. Ce sont des boucantiers.
Artiste très populaire mais néanmoins controversé, sa (courte) carrière a été entachée par des rumeurs affirmant qu’il aurait amassé sa fortune (qu’il distribuait dans ses séances de « travaillement ») de façon illégale. Néanmoins, à ce jour, aucune information officielle ne fait état de poursuites à son encontre.
« Le Président », comme on l’appelait, s’est éteint à Ouagadougou, où il était soigné, des suites d’une pathologie pulmonaire chronique, laissant dans la détresse des milliers de fans. Ses funérailles étaient dignes d’un chef d’état.
Douk Saga, est mort jeudi 12 octobre à Ouagadougou, au Burkina Faso, des suites d’une maladie pulmonaire. Il était âgé de 32 ans et avait contribué, en l’espace d’une vie vécue en accéléré, à réinventer la musique africaine en imposant, avec une poignée d’amis, le « coupé-décalé », tout à la fois danse, style musical et style de vie.