Kimi Djabaté (né le 20 janvier 1975 à Tabato, en Guinée-Bissau) est un musicien afro-beat/blues bissau-guinéen. Basé à Lisbonne, au Portugal, il reste l’un des maillons contemporains d’une chaîne de musique ouest-africaine qui remonte à des centaines d’années.
Djabaté est né dans une famille pauvre, mais musicalement accomplie, dans une région reconnue comme un centre de musique, de danse et d’autres arts créatifs. Son intérêt pour la musique a commencé à l’âge de trois ans, lorsqu’il a commencé à jouer du balafon, le xylophone africain, et a rapidement appris d’autres instruments traditionnels. À l’âge de la préadolescence, il a quitté la maison pour se rendre dans le village voisin de Sonako afin d’étudier la kora. Cela l’a aidé dans le futur en développant par la suite sa capacité à jouer de la guitare. Son talent de musicien est devenu bien plus qu’un passe-temps d’enfant pour Djabaté, car il devait jouer lors des cérémonies locales pour contribuer au revenu familial. Cela est devenu une source de conflit pour Djabaté et sa famille. Ses parents et son oncle l’obligeaient à jouer contre son gré, ce qui lui enlevait une grande partie du temps libre dont bénéficiaient les autres jeunes de son âge.
Les parents de Djabaté ainsi que son oncle, en le poussant à se produire, ont fourni au jeune phénomène une excellente formation à la musique traditionnelle mandingue. Cependant, Djabaté s’est également intéressé à des genres africains populaires tels que la musique de danse locale gumbé, l’afrobeat nigérian, la morna capverdienne, sans oublier le jazz et le blues occidentaux, qui ont tous influencé sa musique.
En Europe, Djabaté a collaboré avec divers artistes, dont Mory Kanté et Waldemar Bastos. En 2005, Djabaté a publié son premier album solo, Teriké, qu’il a sorti de manière indépendante. Le deuxième album solo de Djabaté, Karam, est sorti le 28 juillet 2009, sous le label Cumbancha. Cet album d’un disque et de quinze chansons a pour thèmes les réalités sociales et politiques, la souffrance des peuples africains, la lutte contre la pauvreté, la liberté, les droits des femmes et l’amour.